Le moribond

Publié le par Free Wheel

    De clic en clic j'ai découvert sur le net une chouette "expo" de photographies sur les portraits que l'on trouve parfois sur les tombes. Signée Antoine Dumont, elle s'intitule Profonds regrets.

  Quand il m'arrive, pas si souvent, de visiter un cimetière, cela me met souvent mal  à l'aise de voir ces portraits. C'est comme si cette preuve de l'existence de la personne était grotesque, sans lien avec l'amas d'os sous la tombe...ou comme si les vivants tentaient un combat perdu d'avance contre la mort pour empêcher coûte que coûte que l'être cher ne tombe du côté obscur...

   Incinération ? enterrement ? photo? Je n'ai pas de préférence pour ma dépouille, je veux juste qu'on en prélève le maximum d'organes récupérables si c'est possible. Et vu que j'aurai attendu ce moment de délivrance, comme dans la chanson


Je veux qu'on rit
Je veux qu'on danse
Je veux qu'on s'amuse comme des fous
Je veux qu'on rit
Je veux qu'on danse
Quand c'est qu'on me mettra dans le trou.

   

      

Post Scriptum : Inch Allah je me réveillerai demain, ou je ne me réveillerai pas, ou je me ferai renverser, ou je vais tomber malade, ou un jour je serai trop triste et trop seule pour avoir envie de continuer, ou je battrais le record de Jeanne Calment (mon cauchemar !) : peu importe, l'inadaptée à la vie que je suis en aura bien profité, et en aura goûté pas mal d'aspects, des doux et des amers, alors vraiment pas de quoi être triste de lire que la mort sera sans doute pour moi une délivrance. Celles et ceux qui m'aiment me comprennent (et prendront peut-être le train ! d'ailleurs c'est rétrospective Chéreau dans le coin à partir de demain !)


Publié dans Cet air étrange

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